19 juin
2023
Rédigé par
Louise McNutt
Durée
x
min
Pour les entreprises qui cherchent à réduire leur empreinte carbone, il convient d'examiner tous les aspects de leur activité et de prendre des mesures dans toutes les activités afin de garantir le respect d'une stratégie ESG (gouvernance environnementale et sociale).
Les équipes de marketing et de communication sont également touchées par un nouveau mode de travail durable, en particulier dans un contexte où l'essor des nouvelles technologies et de l'innovation a des conséquences sur les émissions de carbone dans l'atmosphère.
Qu'il s'agisse des appareils, des logiciels ou des pratiques utilisées par les équipes de marketing et de communication, il y a beaucoup à faire pour réduire l'empreinte numérique d'une entreprise.
Dans cet article, nous allons voir en particulier comment la production de contenu peut contribuer à soutenir une stratégie de marketing et de communication axée sur le développement durable. Nous verrons aussi comment des changements apportés à la production de contenu, si légers soient-ils, peuvent faire une différence significative.
En matière de production de contenu, une des tendances récentes était de proposer du "snackable content" (contenu à grignoter). Les marques produisaient des éléments de contenu courts et faciles à assimiler dans l'espoir de tirer parti des nouvelles tendances et des mots-clés SEO, l'optimisation pour les moteurs de recherche.
Afin de suivre une stratégie de "snack content" ou de micro-contenu, les marques étaient contraintes de produire un flux constant de nouveaux articles, publiés sur leurs différentes plateformes : sites web, médias sociaux et newsletters.
La publication d'une telle quantité de contenu implique le stockage de données (textes, images et vidéos) sur des serveurs cloud, ce qui a un impact évident sur l'empreinte carbone de l'entreprise.
Il est peut-être donc temps de repenser la manière dont le contenu est produit et de passer à une méthode de "slow content".
Le slow content se base sur l'idée que "moins, c'est plus". Au lieu de publier un flux continu d'articles, il s'agit de privilégier des articles de fond publiés régulièrement, mais moins fréquemment.
L'approche du slow content, qui fait primer la qualité sur la quantité, vous permet d'identifier les sujets qui intéressent votre public et de les approfondir. Vous prenez ainsi le temps de comprendre votre public et de lui fournir le contenu qu'il recherche.
Un contenu lent est également un contenu plus évolutif. Cela signifie que votre contenu sera toujours pertinent à l'avenir, c'est-à-dire que même si votre article web reste sur votre site web, il attire du trafic et occupe un espace utile et optimal pour votre stratégie de communication.
Le slow content consiste donc à ajouter de la valeur à vos canaux de communication, tels que votre site web ou les médias sociaux, et à vous démarquer de la concurrence.
Le slow content peut prendre la forme de :
Le principe du slow content est d'étudier soigneusement les sujets que vous allez traiter et de les répartir sur toute l'année. En cherchant à comprendre votre audience en suivant des indicateurs clés de performance (KPI) ou même en organisant des groupes de consommateurs, des entretiens ou des ateliers, vous êtes en mesure de fournir le contenu qui l'intéresse et qu'il ne peut trouver nulle part ailleurs.
Au lieu d'ajouter du contenu à vos différents canaux spontanément et quand vous en avez envie, une feuille de route bien établie vous aide à comprendre les besoins de votre entreprise en matière de contenu.
En définissant les moments clés de l'année (vos événements, les jours importants de l'année, etc.), vous pouvez comprendre la quantité de contenu que vous devez produire.
Travailler de cette manière implique de fixer des limites à la quantité de contenu que vous produirez et vous donne l'occasion de mieux comprendre quel contenu vous publierez sur chacun de vos canaux et dans quel format.
Cela vous permet non seulement de mieux vous préparer, mais également de contrôler la production de contenu et la quantité de publications, ce qui contribue à réduire les émissions de carbone.
De nos jours, il existe une multitude de canaux de communication différents qui peuvent être exploités. Faut-il partager une vidéo sur TikTok ou créer un article rédactionnel pour LinkedIn ? S'il existe une telle variété de plateformes, cela ne signifie pas que chaque marque doive être présente sur chacune d'entre elles.
Par exemple, il est peu probable qu'un groupe bancaire d'investissement communique avec son public cible sur Instagram et le contenu d'un influenceur sur une marque de fast fashion n'a pas vraiment sa place sur LinkedIn.
Vous pouvez ainsi réduire le contenu que vous publiez en prenant des décisions stratégiques quant au canal où vous le ferez. Examinez les canaux qui fonctionnent pour votre marque et, à plus grande échelle, pour votre secteur d'activité. En suivant vos indicateurs clés de performance, vous pouvez voir là où vous obtenez le plus d'interactions et, par conséquent, où votre audience souhaite vous voir présent.
En choisissant les canaux optimaux pour vous, vous pouvez vous concentrer sur la création d'un contenu très pertinent, adapté à votre cible, au lieu d'adopter une approche unique pour tous vos canaux.
Si vous avez passé du temps à travailler sur un long article ou à élaborer un e-book, il est dommage de le publier une fois et de ne jamais y revenir. Cela est particulièrement valable si vous avez dû photographier des images ou voyager pour interviewer des personnes, des activités qui sont toutes génératrices d'émissions de carbone.
Au lieu de cela, imaginez de nouvelles vies pour votre contenu en le recyclant ou en l'adaptant à un format différent. Un webinaire, par exemple, peut être transformé en épisode de podcast ou un article en une courte vidéo pour les médias sociaux. Faites évoluer votre contenu et réduisez ainsi la quantité que vous produisez.
Ce n'est pas parce que vous n'avez pas produit le contenu qu'il n'est pas bon ! Le contenu provenant de sources tierces montre que vous êtes au courant des tendances et des événements qui entourent votre entreprise et que vous ne vous contentez pas de promouvoir votre propre travail.
De plus, en partageant du contenu produit par d'autres, vous n'avez pas besoin d'utiliser de l'espace de stockage ou d'ajouter des images à votre propre site web. Cela vous permet de réduire le contenu publié sur vos propres canaux, tout en restant actif et engagé avec le type de contenu que votre audience recherche.
Dans une grande organisation, les équipes de toute l'entreprise peuvent publier le même contenu sans même s'en rendre compte. En outre, dans une entreprise qui comporte plusieurs branches d'activité, il se peut que des équipes différentes aient leurs propres canaux (médias sociaux, newsletters, etc.).
Cette façon de travailler alourdit considérablement l'empreinte numérique d'une entreprise et peut vouloir dire que votre public cible reçoit plusieurs fois les mêmes informations provenant de différentes branches de l'entreprise.
En consolidant votre contenu et en rationalisant le nombre comptes dont vous disposez, vous optimisez non seulement le contenu que votre public reçoit, mais vous réduisez aussi le poids de vos communications et les émissions de carbone qui y sont associées.
En collaborant avec les équipes de votre entreprise, vous pouvez créer un contenu qui parle de l'ensemble de votre entreprise et qui cible donc plus intelligemment votre public.
Il peut sembler que la production de contenu ne représente qu'une petite partie d'une stratégie de sobriété numérique, mais lorsque vous considérez l'espace de stockage occupé par l'ajout de textes, d'images, de vidéos et d'audios sur vos différents canaux, vous comprendrez que prendre le temps de réduire et de repenser votre contenu est un moyen astucieux de réduire votre empreinte numérique.
Du ralentissement de la production au recyclage de contenu, en passant par la collaboration, la façon dont vous produisez du contenu devra peut-être être adaptée. Cependant, vous réussirez à cibler plus astucieusement votre public et vous contribuerez à un nouveau mode de travail durable.